Glossaire du Vieux Parler Acadien
Éphrem Boudreau est né à Rivière-Bourgeois, au Cap-Breton, en 1905. M. Boudreau a fait ses études à l’École supérieure d’agriculture de Sainte-Anne-de-la-Pocatière où il était reçu bachelier en sciences agricoles en 1931. Il est également diplômé de l’École de sciences sociales de l’université Laval (1935). Il exerce sa profession d’agronome pendant deux ans à Québec, et pendant sept ans pour le compte du ministère de l’Agriculture du Canada, dans le domaine de la zootechnie. Se classant premier aux examens de traduction, à Ottawa, en 1940, il passe à la traduction des débats de la Chambre des Communes et du Sénat. M. Boudreau suit pendant quatre ans, à l’université d’Ottawa, de 1940 à 1944, les cours d’histoire du Canada et de littérature française, donnés respectivement par MM. Lucien Brault et Séraphin Marion. En 1947, il est nommé chef de la traduction du ministère de l’Agriculture du Canada, fonction qu’il exerce jusqu’à sa retraite, en 1970. Il a collaboré aux Cahiers de la Société historique acadienne, de Moncton, pendant une dizaine d’années. En 1980, il publiait aux Éditions d’Acadie, de Moncton, LE PETIT CLAIRVAUX (1823-1919) et en 1987, aux Éditions Lescarbot, de Yarmouth (N.-E.), RIVIÈRE-BOURGEOIS, une monographie de sa paroisse natale au Cap-Breton.
Ce travail n’est pas le fruit d’une enquête rapide et superficielle d’un étranger à qui échappe nécessairement une multitude de termes ou de nuances dans la prononciation et la signification de ces termes. Cette étude devrait intéresser les Acadiens de partout, car ce parler, à peu de nuances près, est celui de nos communs ancêtres et de nos populations rurales des provinces de l’Atlantique. Elle Intéressera les Québécois, dont les pères parlaient un langage semblable, à bien des égards. Elle intéressera même les Français, qui y reconnaîtront le parler de leurs grands-parents du sud de la Loire et de la Normandie. Enfin, cette étude intéressera tout particulièrement les linguistes qui y trouveront une richesse qui les encouragera à créer un jour espérons-le, une oeuvre magistrale qui pourrait s’intituler Trésor de la langue française … en Acadie cette fois.
We Also Recommend